Journal d'une fille perdue a Paris

Du coup les certitudes qui te faisaient tenir bon dans l'une de ses journees grises perdent completement leur sens. Tu commences a avoir l'impression d'avoir tout invente, tout idealise.

Comment est ce que d'un moment a l'autre on passe de la serenite au desespoir? Quand je croyais avoir l'option des choix a prendre, je me retrouve a court d'alternatives. C'est ca grandir? Alors je n'en veux pas de sagesse, ni d'experience, je ne veux pas penser a demain! Mais... Je n'arrive pas, je me pose tout le temps, toujours plus de questions. Du coup je ne dors plus, je dois me forcer a l'insouciance, de plus, mon coeur batte de plus en plus fort et le bruit m'empeche de dormir. Je voudrais que tout ceci prenne fin, dormir dans un sommeil sans reve, comme quand on se reveille apres une anestesie generale quand la douleur es passe et que tout es fini, j'ai peur d'avoir mal et ne plus pouvoir m'en souvenir comme je faisais pour etre moyennement heureuse.

Je suis encerclee par les "et si ca s'etait passe autrement?" L'amour se desseche, et je sens le vide d'une descente que je n'avais pas prevue. J'espere pourvoir arrivr a cet stade d'inconscience pour rater cet sentiment de perte que grandisse en moi, comme un trou noir que remplace tout ce qui existe et le tranforme en vide. San rien voir, ni sentir,ni entendre no attendre. Plus jamais devoir attendre!

Disons que j'ecris parce que c'est un bon excercise et je n'ai personne avec qui parler. Aujourd'hui j'ai vu un film au cine "the Vow" C'est l'histoire d'un couple qui souffre un accident, la femme perd sa memoire et regrette de ne pas avoir ecrit un journal, ca m'a fait relfechir...

J'ai toujours trouve ca un peu cul-cul d'ecrire un journal. Enfant quand je recevais une agenda/journal intime et bien, j'enumerais les choses que je faisais dans la journee comme s'il s'agissait d'une liste de courses! Trois jours apres je laissais tomber. Je ne savais pas qu'un journal avait pour but mettre sur papier ce qu'on pense et qu'on n'ose pas dire. Avant continuer j'ai une petite precision a faire: Mon francais n'est pas parfait alors je m'excuse d'avance pour les erreurs et/ou horreurs que vous pouvez peut etre trouver ici.

Une petite presentation s'impose j'ai 25 ans, je suis venezuelienne et je suis arrivee en France en 2006, secretement je voulais vivre ici, mais au debut ce n'etait qu'une question d'un an, en tant que au pair mais j'ai toujours su que je ne retournerais pas si vite en Amerique Latine, j'avais trop envie d'ailleurs. Avant venir en France j'ai vecu en Uruguay, depuis le 2002, fuyant la situation politique du Venezuela, ma mere a ete sage, mais cette emigration forcee m'a coute cher psychologiquement... Eventuellement j'arriverais a en parler de tout ca.

Aujourd'hui je ne sais pas trop qui je suis de plus je n'ai pas vraiment un meilleur ami, seulement des gens de passage. Ils arrivent a connaitre juste une facette de ma personalite, je m'adapte a ce qu'ils pourraient supporter ou accepter, puis c'est tout.

C'est difficile pour moi lier des vraies relations. Je n'ai jamais ete le genre de fille avec qui on a envie de passer le temps, en tout cas pas en tant que copine. On m'appelle rarement, on m'invite pas... Il faut dire, que je n'appel pas non plus et si je ne recois pas d'invitations, cela ne me touche pas.

L'exercise de sociabiliser me parait ennuyeux et complique. Entre filles? Je n'ai jamais reussi a percer les codes et ne pas pour manque d'interet, mais a force d'essayer et me trouver intrusive, ridicule, collante, enfin, tout ce que je n'aime pas, j'ai jette l'eponge et je me suis habitue a etre seule. Pourtant je suis trés extravertie, je n'ai pas peur de prendre la parole, on me trouve parfois rigolotte (specialement Seb, mon copain) Les gens dans un premier approche pensent que je suis souriante, gentille malgre l'habitude de parler souvent de moi, c'est vrai, je suis egocentrique, mais attention pas egoiste, je crois!

Bon j'y vais, a bientot!